Wakefield


  1. Le Moulin de Wakefield sur les hauteurs du village est un hôtel haut de gamme (quatre étoiles) aménagé dans un ancien moulin à farine surplombant des chutes d’eau (énergie hydraulique pour le moulin dès 1838)


  2. Le moulin est la propriété de la Commission de la capitale nationale et il est géré par une société privée. Chambres confortables, mais où le patrimoine pourrait être mis plus en valeur. Une nouvelle aile offre tous les conforts dans un hôtel moderne et l’ancienne maison du meunier restaurée en 2013 peut accueillir des familles (deux grandes chambres communicantes).


  3. L’établissement propose un restaurant gastronomique et un spa, ainsi que Le bistro Le Héron, dans une ravissante verrière dominant la chute d’eau avec au menu une délicieuse salade de fenouil et des pétoncles cuites à la perfection accompagnées de pommes vertes émincées.


  4. Un sentier pédestre permet de rejoindre le parc de la Gatineau depuis le Moulin (mais interrompu temporairement par les travaux de construction d’une autoroute). Pour aller admirer un vieux peuplement de pins, prendre le sentier des pionniers (No 52) et se diriger vers le refuge du chalet Brown


  5. Lester B. Pearson est enterré dans le petit cimetière champêtre au-dessus du moulin (5 min à pied). L’ancien dirigeant canadien et prix Nobel de la paix appréciait lui aussi la région et possédait un chalet privé dans les collines de Gatineau à Chelsea. Il a également occupé la résidence d’été des Premiers ministres canadiens dans le parc de la Gatineau, Harrington Lake, entre 1963 et 1968.


  6. L’Éco-odyssée: voir encadré ci-contre.


À proximité


  1. Portés par le fleuve au Musée canadien des civilisations de Gatineau, retrace l’histoire du grand fleuve canadien, le Saint-Laurent, tant physique qu’humaine, depuis les autochtones puis la colonisation, jusqu’aux vagues d’immigration récentes ; très abordable pour toute la famille et agréable visuellement avec de nombreuses photos d’archives grand format, des enregistrements sonores ainsi que des accessoires. À l’affiche jusqu’au 23 mars 2014.


  1. Le parc provincial de Plaisance, à moins d’une heure (80 km) de Chelsea, est une petite perle méconnue. Situé en bordure du Saint-Laurent et du village de Plaisance « au pays des jardins flottants », il permet notamment de découvrir une zone humide grâce à une grande promenade de bois au milieu des roseaux. Son excellent centre des visiteurs présente la biodiversité du lieu et notamment la vie des castors. Le parc compte aussi de nombreux oiseaux migrateurs selon les saisons et propose plusieurs pistes cyclables et des sites de camping ou des tentes-roulottes (prêt-à-camper).


  1. Le mythique Château Montebello (à 92 km de Chelsea) est un hôtel Fairmont entièrement construit de bois rond qui vaut absolument le détour, pour au moins admirer sa pièce centrale, véritable cathédrale tout en bois où se dresse une cheminée de pierre monumentale, voir y passer la nuit dans une atmosphère à la fois cossue et rustique.

Renseignements

Scandinave et village Blue Mountain)

  1. Parc de la Gatineau

Chelsea, QC – À l’ombre d’Ottawa, de l’autre côté de la rivière des Outaouais, se cache un bout du Bouclier canadien qui a séduit plusieurs grands dirigeants politiques du siècle dernier, dont William Lyon McKenzie-King ou Lester Pearson, au point de le protéger : les collines de la Gatineau.


Le parc de la Gatineau fête son 75e anniversaire cette année, à savoir trois-quart de siècle à permettre au commun des mortels de s’évader loin de la ville dans le bois, de plonger en pleine nature, de boire un bol d’air pur, à une quinzaine de minutes à peine de la capitale nationale. Et d’admirer les couleurs d’automne, précoces cette année.


Blotti entre les rivières Gatineau et des Outaouais, le parc s’étire sur 55 km d’est en ouest sous forme de triangle. Il trempe son pied unique dans la ville puis va en s’élargissant, en grimpant sur le relief. Une façade abrupte au Sud offre de superbes points de vue sur la vallée d’Ottawa. Au Nord, plusieurs villages longent sa lisière.


La douce Chelsea, porte d’entrée du parc et son excellent centre des visiteurs, mais aussi le Nordik Spa-Nature, des bains scandinaves superbement paysagés, et quelques petits commerces : délicieux sorbets, poissons et pétoncles fumés, micro-brasserie locale, le tout dans un bilinguisme paisible, sans tensions.


Plus vers l’ouest, Wakefield est un petit village touristique, connu pour son pont de bois couvert parfaitement restauré et son ancien moulin à farine reconverti en hôtel-restaurant haut de gamme. Le village marque le début de l’accès au tiers supérieur du parc, le plus isolé, car le plus large aussi (jusqu’à 25 kilomètres).


LE PARC : UN CADEAU AUX CANADIENS


Créé le 1er juillet 1938, le parc de la Gatineau couvre une superficie de 361 km2 (l’équivalent de Toronto). Il abrite plus de 165 kilomètres de sentiers. Une trentaine de kilomètres de promenades asphaltées quadrillent le parc, en particulier dans le tiers inférieur.


En hiver, le parc se parcourt en ski de fond (200 km de sentiers) et en raquettes (50 km de sentiers), avec dix relais de jour et dix refuges pour la nuit (yourtes et tentes quatre saisons comprises.)


En été, cinq plages de sable sur trois grands lacs permettent de se prélasser et se rafraîchir en se croyant « au chalet », dont le (tristement) célèbre Lac Meech.


Le Belvédère Champlain est une étape incontournable, pour embrasser l’immense panorama sur la vallée de la rivière des Outaouais et saisir l’altitude de ces collines (396 mètres).


Le domaine MacKenzie-King non loin est une autre figure imposée. Le premier ministre canadien (et petit-fils du révolutionnaire torontois, en 1837, William Lyon MacKenzie) lègue à sa mort en 1950 sa propriété au Canada, pour agrandir le parc qu’il avait contribué à fonder en 1938.


La maison principale aux terrasses de boiseries blanches, trône sur une hauteur devant une grande clairière. Elle abrite un salon de thé et à l’étage la chambre du dirigeant canadien le plus longtemps au pouvoir (22 ans de 1921 à 1948) et qui a piloté le gain d’autonomie de la couronne britannique.


Célibataire et solitaire, l’homme apprécie le recueillement dans ces collines, tout d’abord dans une série de petits chalets au bord du lac Kingsmere en bordure du domaine, qui se visitent également. Quelques ruines architecturales ponctuent le parc du domaine (arc de triomphe, abbaye) et en contrebas une chute d’eau dans les bois, pour une touche contemplative.


CHELSEA, WAKEFIELD, LAC LA PECHE


Pour vraiment goûter à la nature et la quiétude du parc, il faudra coucher à Chelsea ou à Wakefield. Ou dans le parc (camping ou refuge) pour les plus « trappeurs urbains ».


Le secteur du Lac La Pêche (tiers supérieur) procure le dépaysement le plus total (canot-camping possible), depuis l’adorable petite arche qui enjambe la route à l’entrée, jusqu’au lac lui-même, au bout de plusieurs kilomètres de piste.


En été, le visiteur y finira peut-être la journée, dans l’eau au bord d’une plage de sable,  un coucher de soleil embrasant le ciel, alors que sur la surface du miroir d’eau sombre, progresse le sillage d’un castor qui longe la berge en silence.


Le visiteur se sentira alors loin de tout, isolé au fin fond des bois après plusieurs longues journées de canot-camping, à une heure à peine pourtant de la capitale canadienne. Pour ensuite rentrer dormir dans un vrai lit, après cette brève évasion dans la quiétude et la nature au bout des collines de Gatineau.


Tourisme Outaouais (www.tourismeoutaouais.com) et Tourisme Québec (bonjourquebec.com) ont contribué à la réalisation de ce reportage (transport et hébergement), mais n’ont pas révisé cet article avant sa publication.



Pèle mêle : à faire, à voir, à déguster


. L’accès au parc de la Gatineau est gratuit, mais le stationnement pour les plages est payant (11 $) ainsi que la location des refuges (100 à 400 $ la nuit, de 4 à 17 personnes selon les hébergements).


. Les couleurs de l’automne sont annoncées entre le 28 septembre et le 14 octobre 2013, mais semblent plus précoces cette année. Un programme éducatif spécial est donné les sam. et dim. (ainsi que le lundi 14 oct.) « La forêt et ses plus beaux attraits » (deux heures, avec brève présentation au centre des visiteurs et randonnée guidée.)

 

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Charles-Antoine RouyerUne.html
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S'évader dans les collines de la Gatineau

8 octobre 2013

Nature et quiétude à 15 minutes à peine, juste derrière Ottawa.

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Coucher de soleil au Lac La Pêche, alors que progresse (au centre) le sillage d’un castor qui longe la berge en silence.

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Diaporama + vidéo

ci-dessous


Des vidéos sur seront disponibles sou peu.


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Chelsea


  1. Centre des visiteurs du parc : excellente exposition (gratuite) pour un survol rapide (30 à 45 minutes), mais complet de l’histoire du parc (étapes de sa création, géologie, faune et flore, Premières nations, exploitation forestière, commerce des fourrures.)


  2. Le parc accueille 2,7 millions de visiteurs, dont près de 900 000 en automne, ce qui ne manque pas de provoquer des risques pour la conservation de ce milieu naturel, notamment dans le tiers inférieur du secteur des Promenades.


  1. Le Nordik Spa-Nature : attention, car une demi-journée semblera trop courte pour goûter aux cinq saunas, deux bains vapeur et huit piscines dont une panoramique, dans un ravissant cadre naturel intime pour ces plus grands bains scandinaves en Amérique du Nord.


  2. Ouvert depuis 2005, une 4e phase d’expansion en 2012 a ajouté une piscine d’eau salée souterraine où le temps s’arrête et la gravité disparaît, à flotter dans l’eau porteuse, style Mer Morte, dans la pénombre, lumière colorée en surface et musique nouvel âge diffusée sous l’eau.


  3. Ne pas manquer les séances spéciales dans les saunas avec huiles essentielles et musique.

  4. Arriver en après-midi pour rester après la tombée de la nuit et découvrir les somptueux éclairages extérieurs.


  5. Au Lounge du Spa, déguster une assiette de poissons fumés de la Boucanerie voisine. Le Nordik propose des massages, un restaurant, de l’héberbegement et des salles de conférences. Un Nordik doit ouvrir à Whitby, à l’est de Toronto.


  6. La Boucanerie Chelsea, pour ses pétoncles fumées et une gamme aussi vaste qu’excellente de poissons fumés ainsi que des bières de microbrasseries québécoises à emporter.


  1. La Cigale, ses délicieux sorbets aussi fins que parfumés.


  1. Le Chelsea Pub pour sa vaste gamme de bières de micro-brasseries québécoises dont certaines exclusives au Pub et son grilled cheese au confit de canard ou ses rouleaux impériaux au bison.


  2. Le Chelsea Pub qui incarne le renouveau du Vieux-Chelsea, est racheté en 2007 puis agrandi et modernisé par le couple Nicolas Cazelais et Manuela Teixeira, qui ouvrent ensuite le café voisin Biscottis, aux délicieuses pâtisseries (et le bistro-microbrasserie Le Gainsbourg dans le vieux Hull à Gatineau,).


  1. Les saisons café, pour une atmosphère plus rustique et locale et une terrasse superbement fleurie.


  1. L’Auberge Old Chelsea, un gite sur la route principale menant au parc.


  1. Les fougères, restaurant plus cossu avec une table d’hôte à 49 $.

Photo : Charles-Antoine Rouyer

Photos : Charles-Antoine Rouyer, sauf  autre mention en légende photos. (Pour consulter les légendes, cliquer sur la bulle  de dialogue en bas à gauche.)

English translation (Google)

Disclaimer: 100 % accuracy not garanteed. Always refer to original French version

if any questions or concerns

Pour en savoir plus sur :


  1. William Lyon Mackenzie-King

  2. Lester B. Pearson

Éco-Odyssée : découvrir le monde des Castors en pédalo


Explorer un labyrinthe d’eau en pédalo sur les traces de castors et autre faune d’un marais en famille, en couple, avec ses collègues de bureau ou en groupe scolaire : voici la ravissante activité écotouristique de l’Éco-Odyssée à Wakefield, dans l’Outaouais.

À en croire l’enthousiasme d’une famille venue pour l’après-midi depuis Montréal, l’expérience est fort concluante. Débarquant de leur balade de plus d’une heure, l’aînée continuait ses recherches pour résoudre la dernière énigme du parcours sur la terre ferme.

En prime, le spectacle de plusieurs castors à quelques mètres en train de se rassasier de branchages de peupliers (visibles sur Internet en temps réel.)

« Le marais est un milieu connu, mais peu accessible », résume Michel Leclair, le propriétaire du marais de 30 ha qui a aménagé le labyrinthe de 6,5 km environ et 64 intersections et qui nourrit les castors.

M. Leclair a creusé les canaux de deux mètres de profondeur, dans un ancien champ souvent inondé, racheté en 1997. L’eau s’est accumulée. Les castors sont arrivés, ont construit un barrage retenant l’eau. Les canaux se sont remplis progressivement et le marais s’est ainsi formé.

L’Éco-Odyssée a vu le jour en 2007 et offre plusieurs parcours style Chasse au trésor de durée et de niveau de difficulté différents.

Divers indices sont placés aux intersections et amènent les visiteurs à prêter attention à la nature environnante, pour répondre à un questionnaire.

Un petit livre plastifié aide à distinguer plusieurs espèces d’oiseau, entre autres. Fort complète, abordable et très éducative, la ressource a été conçue à l’interne.

Une application pour iPod/téléphone (avec géolocalisation et chant de chaque oiseau) est aussi disponible en sept langues.

Au final, l’Éco-Odyssée n’est certes pas une expédition au fond du bois, mais une excellente activité pour faire sortir les urbains en plein air et apprendre à lire la nature.

Cet objectif rejoint le mandat de toute une vie de travail de Michel Leclair, soit permettre à la faune, notamment les castors, de cohabiter avec l’humain. À ce titre, M. Leclair, un autodidacte extrêmement calé, très jovial et excellent vulgarisateur, est le « M. Castor » depuis près de 30 ans du parc de la Gatineau voisin, où il a mis au point un système de contrôle du niveau de l’eau sans détruire les barrages, mais sans inonder les divers sentiers.

Éco-Odyssée a reçu le Prix de l’entreprise touristique de l’année au Canada en 2009 et le Prix de l’entreprise éco-touristique et d’aventure de l’année en 2010.


www.eco-odyssee.ca, 48,50 $ (incluant pédalo, deux adultes et deux enfants). Sorties en groupe en ponton, canots ouverts et un labyrinthe pédestre sont aussi proposés.


Charles-Antoine Rouyer était l’invité de Éco-Odyssée.

Photo : Commission de la capitale nationale

Photos : Charles-Antoine Rouyer