29 mai 2020 - Éditorial

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Monde 1.0


La révolution agricole : révolution socio-économique d'une nouvelle société


Les chasseurs-cueilleurs nomades, qui suivaient leurs sources de nourriture, produisent à présent leurs aliments au même endroit. Ils se posent et deviennent sédentaires.


Les sociétés de chasseurs-cueilleurs étaient dans l’ensemble égalitaires et partageaient le produit de la chasse et de la cueillette, ainsi que les tâches familiales des membres du groupe.


Planter un grain de blé ou de riz sauvage va faire exploser la société préagraire.


Le lopin de terre devient la propriété de l’individu qui l’a défriché à la sueur de son front. Le produit de cette terre sera troqué, puis vendu.


L’apparition d’un surplus alimentaire entraîne l’émergence d’une élite qui garantira la survie du groupe en gérant ces excédents pour s’assurer qu’il en reste en cas de mauvaises récoltes. La société se hiérarchise et des dirigeants gèrent sans produire directement.


La population humaine va légèrement progresser au rythme des hauts et des bas des récoltes et des famines.


Mais l’irrigation peut finir par engorger les terres ou entraîner la salinisation avec l’évaporation, ce qui rend le terrain infertile. Ces conséquences écologiques entraînent la chute de civilisations en Mésopotamie, par exemple.

Monde 2.0


La révolution industrielle bouleverse les modes de vie


En 1776, l’Écossais James Watt perfectionne la machine à vapeur. Cette innovation technologique bouleverse la vie économique, sociale, écologique, géopolitique.


Les gens quittent les campagnes, où la mécanisation de l’agriculture crée du chômage. La population s’entasse dans les villes, où les nouvelles usines ont besoin de bras.


Les usines brûlent du charbon pour faire chauffer l’eau et produire la vapeur pour faire tourner les machines. La fumée qui sort des cheminées industrielles envahit les rues, comme du brouillard (courant dans les îles britanniques.)


Un nouveau mot est inventé, pour décrire cette réalité du cadre de vie post-industriel, la ville:« smog », né du mariage de « smoke » (fumée) avec « fog » (brouillard).


Pandémies de choléra. Parallèlement, la densité de la population urbaine et le manque d’hygiène entraînent des épidémies comme le choléra à Paris ou à Londres, car les gens vivent en ville comme à la campagne. Ils rejettent leurs eaux usées n’importe où. La Seine ou la Tamise deviennent des égouts à ciel ouvert où l’on puise aussi l’eau, de moins en moins potable.


Le virus du choléra se répand sur la planète grâce aux échanges commerciaux accrus. Il trouve dans ces villes un terrain fertile où proliférer.


La société va réagir. La santé urbaine et la santé publique voient le jour. La création de réseaux d’égouts et d’aqueducs, la collecte d’ordures sont les premières mesures de santé publique qui améliorent la qualité de vie dans ces nouveaux habitats humains post-industriels.


Les progrès de l’agriculture industrielle et l’abondance d’aliments entraînent une explosion démographique. La population est mieux nourrie, mieux protégée par les mesures préventives d’hygiène et mieux soignée grâce aux avancées de la science (grâce notamment à Louis Pasteur et aux vaccins à compter de 1882.)


Nouvelle vague de mondialisation. Côté socio-économique, la société évolue aussi. L’interdiction du travail des enfants, la réduction du temps de travail, entre autres, apparaissent pour encadrer les bouleversements dans le secteur privé que l’invention de James Watt a engendrés.


Le commerce international se développe aussi grâce aux bateaux à vapeur et du même coup la colonisation d’autres continents s'amplifie. La puissance des pays européens où est née la révolution industrielle leur permet de continuer d'exploiter des ressources naturelles ailleurs dans le monde.

Monde 3.0


Dans le sillage de la révolution numérique


Le courrier électronique et la visioconférence font disparaître les distances et rendent l’information disponible instantanément.


Alors qu’une lettre prenait des semaines, voir des mois pour être acheminée par bateau, par exemple.


Communications. Les individus échangent à présent via messages textes ou les réseaux sociaux, à la vitesse de l'éclair d'un bout à l'autre du monde.


Chaque personne peut devenir un organe de presse à part entière et envoyer ses informations à la planète entière.


Chaque être  humain équipé d'un téléphone intelligent peut filmer un événement, voir le diffuser en direct.

   

Au quotidien. Le secteur de l’hôtellerie est secoué par les plateformes de location de particulier à particulier.


Le secteur du transport est transformé par les plateformes qui remplacent les taxis ou qui permettent la location à l’heure de voitures, de vélos, de trottinettes.


Délocalisations. Les entreprises peuvent délocaliser leur production à l’autre bout du monde et gérer leurs approvisionnements à flux tendus, au dernier moment. Ce qui crée du chômage local et de l’emploi ailleurs.


Adieu cols bleus et cols blancs. L’automatisation de la production industrielle par des robots détruits d’énormes gisements d’emplois de cols bleus.


L’ordinateur entraîne aussi la disparition de postes de cols blancs, en simplifiant la gestion administrative.


Adieu salariat. Parallèlement, le modèle du salariat est progressivement remplacé par un travailleur payé à la tâche (« gig economy »), ce qui entraîne une précarisation de l’emploi et « l’auto-entrepreneurisation » du travail.


Entre autres…